Pour la création d'un véritable statut pour les AESH/AED
En grève le 16/12
AG de 10h à 11h30 à la Maison du Peuple.
Rassemblement et conférence de presse devant le rectorat à 12h
Le constat est sans appel, le second métier de l’Éducation nationale reste le plus précarisé. Ce métier, central pour le service public d’éducation, est effectivement sous payé et défavorisé. Les personnels AESH sont rémunéré·es à hauteur du SMIC horaire, elles sont nombreuses à percevoir moins de 1000 euros net par mois en raison des services à temps incomplet qui leur sont imposés.
Depuis la création des PIAL et la mise en place des PAS, les conditions de travail se sont dégradées. Certain·es AESH peuvent accompagner désormais plus d’une dizaine d’élèves au cours d’une semaine sur plusieurs établissements, avec des besoins différents. Parfois, il est même demandé à un personnel de suivre plus de deux élèves dans une même classe. Ce manque de considération met à mal à la fois le travail de l’agent·e mais aussi la scolarité des élèves à besoin éducatifs particuliers. Le ministère raisonne de manière managériale, en comptant les heures et en ne prenant pas en compte la situation de chaque élève.
En éducation prioritaire un·e AESH ne touche que les deux tiers de la prime d’un personnel d’enseignement ou d’encadrement alors que son volume horaire est plus conséquent. Cette prime n’a d'ailleurs été versée qu’en 2023 alors que les autres personnels la percevaient depuis 2015. Cette inégalité de traitement doit cesser et la prime REP/REP+ doit être versée en intégralité à l’ensemble des personnels de manière rétroactive.
Face à ce constat inadmissible, SUD éducation réclame au plus vite la création d’un vrai statut de la fonction publique pour les personnels AESH et une augmentation réelle des salaires.
SUD éducation revendique :
- la titularisation, sans condition de concours, des AESH dans un corps de fonctionnaire ;
- l’augmentation des salaires et la création d’une grille de rémunération prenant en compte l’ancienneté des agent·es ;
- un temps de travail complet avec 24h par semaine face aux élèves ;
- le versement de la prime REP/REP+ intégrale avec rétroactivité depuis 2015.
Lire également ici le communiqué de presse national intersyndical de SUD éducation, FSU, SE-UNSA, CFDT Éducation Formation Recherche Publiques, CGT Éduc’action et SNALC.
Dans l'Allier, du 8 au 12 décembre, rendons visible la revendication d'un statut pour les AESH
Dans le cadre d'une mobilisation intersyndicale pour revendiquer un statut de fonctionnaire pour les AESH, nous appelons les équipes à se prendre en photo avec le visuel en lien.
Nous pourrons ensuite partager sur les réseaux sociaux les photos que nous recevrons.
Une conférence de presse intersyndicale est prévue à Moulins ce 11 décembre.
AED
Les AED restent encore aujourd’hui parmi les personnels les plus précarisés de l’Éducation nationale. Le temps de service bat des records pour atteindre 41 heures par semaine pour 1400 euros par mois. Les collègues exerçant dans des internats sont payé·es au forfait nuit, c’est à dire à hauteur de trois heures rémunérées pour une nuit complète de travail. En éducation prioritaire un·e AED ne touche que les deux tiers de la prime d’un personnel d’enseignement ou d’encadrement alors que son volume horaire est bien plus conséquent. Cette prime n’a d'ailleurs été versée qu’à partir de 2023 alors que les autres personnels la percevaient depuis 2015.
Trop souvent exposé·es au bon vouloir des chef·fes d’établissements quant au renouvellement de leur contrat, les personnels AED font face à une hiérarchie qui broie et discrimine. La quasi totalité des contrats restent en deçà de trois ans, se limitant à une année renouvelable. Le passage au CDI au bout de six ans est aussi à l’appréciation des personnels de direction. Les collègues ne bénéficient d’ailleurs que de la CDIsation au sein de la structure dans laquelle ielles étaient déjà en poste. Dans ces conditions de nombreux·euses collègues ne sont pas renouvelé·es en raison de leur engagement syndical ou de désaccords avec les chef·fes d’établissement qui formulent leur décision de manière arbitraire.
SUD éducation revendique :
- la création d’un vrai statut de la fonction publique pour les AED ;
- en attendant, la généralisation de contrats CDD d’une durée de 3 ans ;
- un accès à la CDIsation automatisé au bout de 3 ans d’ancienneté ;
- une gestion académique des carrières ;
- une augmentation des salaires et une grille salariale qui prennent en compte l'ancienneté de service ;
- une baisse du temps de travail ;
- la comptabilité des heures de nuit en totalité ;
- l’application des coefficients multiplicateurs pour les heures de nuits, de week-end et les jours fériés ;
- le versement de la prime REP/REP+ intégrale avec rétroactivité depuis 2015.
SUD éducation appelle l’ensemble des personnels à se mettre en grève le 16 décembre pour obtenir un vrai statut et de meilleures conditions de travail pour les AED !
