Départ de la manifestation devant la Cité administrative (Rue Pélissier) à 11h
Arrivée sur le parvis du CHU Estaing
Le succès de la mobilisation du 5 décembre n’a pas suffi à faire reculer les gouvernements successifs. François Bayrou a imposé à tou·tes les agent·es de la fonction publique la baisse de l’indemnisation des congés maladie ordinaires et les prive également d’une indemnité de garantie individuelle du pouvoir d'achat (GIPA).
La casse du service public semble d’ailleurs être une priorité politique pour le gouvernement. Le ministre de l’économie, Eric Lombard, a prévu une coupe budgétaire de 40 milliards d’euros pour 2026. Alors qu’il pourrait taxer les grandes entreprises du CAC40 et les ultra riches, Emmanuel Macron et le gouvernement font le choix d’aggraver les inégalités sociales en poursuivant une politique ultra libérale.
Pour rappel, 40 700 foyers fiscaux constituent les 0,1% les plus aisés de la population française, avec un revenu annuel d’au moins 463 000 euros. Ces revenus ont connu une augmentation annuelle de 3 % (en plus de l’inflation) depuis 20 ans, alors que les revenus du reste de la population n’ont progressé que de 0,5 %. La conséquence directe de l’aggravation des inégalités fiscales est la dégradation des services publics. Casser les services publics, c’est appauvrir et fragiliser toujours plus les personnes les plus précaires.
Au printemps dernier lors des élections législatives, Solidaires a mis en lumière les risques que la société aurait (surtout les classes populaires) à ce que les services publics soient immanquablement démantelés par un gouvernement d’extrême-droite.
En miroir, l’extrême-droite a prospéré entre autres sur la casse de ces services publics et sur la fragilisation et la précarisation des travailleuses et des travailleurs. Car avec la diminution des emplois publics, la fermeture de services de proximité (La Poste, les hôpitaux, les écoles, etc.), c’est la qualité du service rendu qui a diminué ainsi que la facilité d’accès (surtout à la campagne). C’est avant tout un problème pour les classes populaires qui n’ont pas les moyens de s’offrir une alternative plus coûteuse, c’est donc profondément inégalitaire. La mise à mal des services publics contribue donc à insécuriser la population qui peut se laisser tenter par l’idée que certain·es profiteraient injustement de l’État providence (et de son démantèlement faute de moyens suffisants), et qui peut croire que seule l’extrême-droite aurait la réponse.
L’idée des services publics, c’est précisément d’être le capital des personnes qui n’en ont pas, c’est une force collective égalitaire qui donne un même accès aux services essentiels pour la vie quotidienne. Des services publics égalitaires, donc gratuits, accessibles à toutes et tous et de qualité sont une réponse à la désespérance qui fait monter le fascisme.
Nos organisations syndicales (Solidaires, FSU, UNSA, CGT, CFE CGC) demandent donc au gouvernement de rétablir :
- la rémunération complète, sans carence, pendant les jours d’arrêt maladie ordinaire.
- les conditions budgétaires de versement de la GIPA pour 2025
Les agent⋅es de la fonction publique, fonctionnaires et contractuel·les, exigent notamment :
- des moyens budgétaires à la hauteur des missions des services et des politiques publiques,
- des créations d’emplois partout où c’est nécessaire et l’accès à l’emploi titulaire des agent⋅es contractuel⋅les,
- l’augmentation de la valeur du point d’indice rétablissant le niveau des rémunérations et des mesures salariales générales au titre des années 2025 et suivantes,
- la refonte des grilles indiciaires,
- l’égalité salariale et professionnelle entre les femmes et les hommes.