Pas une chaise vide à la rentrée dans nos écoles !

Droit à un toit pour toutes et tous ! Régularisez les sans-papiers ! Fermez les centres de rétention !

Pour tenter de séduire la droite et l’extrême droite à l’assemblée nationale, le ministre de l’intérieur a décidé qu’il fallait augmenter le nombre d’expulsions de demandeurs d’asile déboutés. Cette injonction mise en application par les préfets conduit à des situations absurdes et inhumaines. Des pères sont arrachés à leur famille et sont enfermés en Centre de Rétention Administrative, pour faire du chiffre, d’autres se cachent pour échapper à l’expulsion vers un pays qu’ils ont fui. Une mère risque l’expulsion vers un pays qu’elle aussi a voulu fuir pour survivre et élever ses enfants.

Des enfants arrivent en France, sans famille. Ceux qui sont soupçonnés d’être majeurs ne sont pas pris en charge par l’aide sociale à l’enfance. Sans avoir pu faire valoir leur droit au recours, ils se retrouvent à la rue… Actuellement c’est le cas pour plusieurs dizaines d’entre eux. D’autres vivent dans un squat en attendant de faire reconnaître leur minorité (le plus souvent reconnue par la justice). Aujourd’hui, à Clermont-Ferrand, la préfecture prétend évacuer ce squat sans mise à l’abri pérenne pour les trente jeunes accueillis. Un grand nombre d’entre eux est scolarisé en lycée professionnel, très souvent avec réussite.

Les enfants ne sont pas les seules victimes de ces inconséquences des pouvoirs publics en matière d’hébergement. L’Etat et donc les préfectures organisent le turn over entre l’hébergement d’urgence et la rue et même parfois pour des familles avec de jeunes enfants.

Cette politique est absurde, elle brise des vies, elle casse des enfants.

Depuis le mois de mai, des écoles, des parents d’élèves, des personnels de l’éducation nationale, des étudiants et même des élèves se mobilisent pour manifester leur solidarité avec ces enfants, avec leur famille.

Cette politique d’une France cadenassée dans une Europe forteresse a transformé la Méditerranée en cimetière marin (plus de 27 000 morts en 10 ans) et le gouvernement, par la voix du ministre Darmanin, veut une nouvelle loi « asile immigration », la vingtième depuis le début du siècle.
Il nous faut au contraire réaffirmer la richesse d’une nation qui s’est forgée au cours des siècles grâce à l’accueil de populations venues de toutes les régions du « village monde », et la grandeur de l’Europe quand elle se mobilise comme elle l’a fait récemment pour le peuple ukrainien.

La France n’est pas assiégée. Il n’y a pas de vague migratoire, il y a une crise de l’accueil.

Contre les expulsions ! Contre Darmanin et son projet de loi !

Manifestation départementale mercredi 05 juillet, 17h30 depuis le rectorat jusqu'à la préfecture.