Une rentrée sous tension

 

Public / Privé : Tou·tes en grève le 29 septembre pour nos salaires !

L’été a été marqué par les manifestations de la crise climatique avec d’importantes sécheresses et des vagues de canicule. En parallèle, l’inflation, qui devrait atteindre 7 à 8% à la fin de l’année, laisse craindre un accroissement de la pauvreté.

Le gouvernement, soutenu par l’extrême droite, refuse de prendre des mesures de justice sociale et environnementale comme la mise à contribution des plus riches par le rétablissement de l’ISF, la taxation des superprofits et des plus gros pollueurs ou la hausse du SMIC. Les entreprises qui polluent sont aussi celles qui enrichissent le plus leurs patrons et leurs actionnaires.

Dans l’Éducation nationale comme dans le reste de la société, mobilisons-nous pour imposer la redistribution des richesses au service de la justice sociale et environnementale !

L’inflation grimpe plus vite que nos salaires

Le point d'indice a augmenté de 3,5% en juillet 2022. Cette augmentation ne permet pas de rattraper les conséquences du gel du point d’indice depuis 2010, ni une inflation de 7 à 8%. Avec une si maigre augmentation, une part importante des personnels de l’Éducation nationale auront des difficultés à se nourrir, à se loger, à se déplacer et à se chauffer.

L’augmentation du point d’indice augmente davantage les plus gros salaires (ceux des inspecteurs et inspectrices et des chef·fes).

Notre employeur doit prendre des vraies mesures pour augmenter véritablement les salaires des personnels de l’Éducation nationale. Il lui suffit de mettre à contribution les plus riches. En 2021, Total a fait 18 milliards d’euros de profits et le CAC 40 a vu ses profits quadrupler avec 174 milliards d’euros !

Pénurie de personnels !

À la veille de la rentrée scolaire, les plus vives inquiétudes demeurent : y aura-t-il assez de personnels pour accueillir les élèves partout sur le territoire à la rentrée? Au-delà de la rentrée, SUD éducation pose la question de la formation et de l’accompagnement des personnels contractuels ou fonctionnaires stagiaires qui vont entrer dans le métier cette année et des capacités de remplacement pendant l’année.

SUD éducation avait tiré la sonnette d’alarme suite aux résultats des concours de l’enseignement au printemps dernier. La pénurie de personnels ne concerne pas uniquement les enseignant·es, puisqu’on observe un manque criant d’AESH, de CPE, d’AED, de personnels médico-sociaux et de personnels administratifs et techniques.

La pénurie de personnels est le fruit de la politique libérale de casse des services publics : avec 7900 suppressions de postes en 5 ans dans le second degré, des salaires gelés, les classes surchargées et des conditions de travail dégradées… les métiers de l’éducation manquent d’attractivité. On observe, dans l’Éducation nationale, une dynamique semblable à celle de la Poste, de la SNCF ou de l’hôpital : les baisses de moyens entraînent une dégradation des conditions de travail qui conduit à une crise du recrutement qui justifie le recrutement de personnels non-titulaires et la baisse du nombre de fonctionnaires. Par ailleurs cette politique met à mal l’égalité de traitement sur le territoire puisque les zones les plus défavorisées sont les premières touchées par le manque de personnels, les carences de formation de ces personnels et les non-remplacements alors même que l’enseignement privé profite de la dégradation du service public d’éducation pour se développer.
Derrière le manque de personnels, ce sont les inégalités entre les personnels et entre les élèves qui se creusent.

Au contraire, le service public d’éducation doit être financé à hauteur des ambitions de notre société : pour une école émancipatrice, qui combat les inégalités et qui garantisse à tou·tes les élèves les mêmes droits.

SUD éducation revendique :

  • une augmentation générale et conséquente des salaires : + 400 euros pour tou·tes et un SMIC à 2200 euros bruts,
  • la titularisation sans condition de concours ni de nationalité de tous les personnels contractuels,
  • la stagiairisation de tou·tes les admissibles qui sont sur les listes complémentaires.

C'est pourquoi nous appelons l'ensemble des personnels de l'Éducation Nationale, aux côtés des autres salarié.es, à se mobiliser et se mettre en grève le 29 septembre.